Andalousie
Fin mars, je suis parti photographier l’Andalousie, sac au dos, appareil en bandoulière… et un pied pas vraiment opérationnel. Une fracture début février a bien failli tout annuler. Mais j’avais besoin de lumière, de rues à arpenter, et d’images à saisir. Voici mon récit, entre musées, bancs publics et quelques galères bien absorbées.
une chute qui fait boiter le départ
Ah, Málaga. L’Andalousie et son climat de fin d’hiver. Ville natale de Picasso, sa ville, ses œuvres… et mes photographies de rue que je glanerai au fil des balades. Beau programme, surtout que le départ tombe le 24 mars, jour de mon anniversaire. Au menu : Málaga, puis Grenade et son Alhambra, et retour par Almería.
Le projet a failli tomber à l’eau bien avant le départ. Le 13 février, en voulant suivre la manif, avec un groupe de cheminots croisés dans le train, je me suis offert une belle chute sur la place Rogier. Fracture du pied, cinq semaines de plâtre, de liberté envolée, et un moral cabossé.
Malaga, version ralentie
Mais bon, pas question de rester bloqué plus longtemps. J’ai fini par supplier qu’on me retire le plâtre, un peu tôt sans doute, mais il fallait que je parte. Besoin de lumière, de soleil. Mon appareil photo dans le sac, j’annule le logement initial, à l’étage et sans ascenseur. Je trouve une chambre dans une cité universitaire, de l’autre côté du Guadalmedina. Loin du budget que je me fixe de 30€, mais proche d’un arrêt de bus et à quelques pas du centre historique.
Le cœur de la vieille ville est piétonnier, pas top dans mon état, mais heureusement, il y a des bancs un peu partout. Alors je prends le temps, je m’arrête souvent, j’observe, je photographie les scènes qui viennent à moi.
Musées et mer : culture et repos
Côté musées, la maison natale de Picasso transformée en petit musée, on découvre son côté humain et intime. Ses premières œuvres d’enfant, les brouillons des Demoiselles d’Avignon, ses objets personnels et ses débuts passionnés. Le musée Picasso vaut bien sûr le détour, tout comme le musée Carmen Thyssen, très agréable. En revanche, le Musée Russe, tout au sud de la ville, ne m’a pas laissé grand souvenir… si ce n’est sa proximité avec la plage. J’y suis resté un moment, face à la mer, avant de reprendre le bus pour le centre et la plage de Malagueta.
J’espère chaque jour que la marche devienne un peu plus facile, histoire de vraiment profiter. Quand je pense que j’ai réservé l’Alhambra de Grenade pour le dimanche 30 mars… C’est encore loin, j’ai toute la semaine pour aller mieux. Bref, bon séjour à Málaga. Clopin clopan, mais je reviendrai.
Instantanés à Malaga
Cap sur Grenade
Arrivé à Grenade, il y a un métro qui m’a fait penser à celui de Charleroi : souterrain au centre, sauf que là c’est moderne et clean. Mon Airbnb est proche de la station Méndez Núñez. Le centre est piétonnier mais il y a beaucoup de bus, et Google Maps est d’une grande aide pour les horaires. Pour monter jusqu’à l’Alhambra ou dans l’Albaicín, il y a des mini-bus bien pratiques. Pour les tickets, le mieux c’est d’acheter une carte rechargeable valable dans toute l’Andalousie, qui permet un prix très réduit par trajet. On les trouve dans les Tabacos (enseigne rouge).
L’Alhambra : le défi des 10 km
Finalement, l’Alhambra s’est très bien passé. Je n’ai pas tout fait, mais un bon 10 km de marche quand même. J’étais parti avec une canne rétractable achetée pour l’occasion, mais une béquille aurait sans doute été plus adaptée. Je passe ma soirée au Bar Maymi, un bar à tapas proche. Le lendemain, dernière journée à Grenade, puis bus direction Almería.
Instantanés à Grenade
Clôture à Almería
Une journée de repos au bord de la mer, une soirée tapas avant un super envol au-dessus de la mer de plastique, ces serres alignées entre terre et Méditerranée, pour le retour à Charleroi.